L’intérêt du guidage des convois exceptionnels avec les motos

Le guidage des convois exceptionnels à l’aide des motos a plus d’un intérêt.

Les motos sont maniables, se faufilent partout (ou presque), permettent de rattraper le convoi lorsque le guideur a été immobilisé longtemps après son passage.

De plus, à motos il est plus facile d’avoir un contact avec les usagers, de répondre aux questions et interrogations des riverains.

La mission du guideur est « basiquement » de faciliter la progression du convoi. Cependant, il n’est pas incompatible de compléter la prestation par une aide active aux autres intervenants du convoi (voiture-pilote, chauffeur du camion, voiture de protection arrière) ainsi qu’aux usagers et riverains.

Il anticipe la traversée des villages étroits, routes étroites en allant bloquer parfois très loin devant le convoi, il  «purge» les voies encombrées  afin de permettre son passage sans risques pour tous.

Il fait en sorte que personne ne gène le travail de la voiture pilote et de la voiture de protection arrière à cause d’une « voiture ventouse » s’insérant au sein du convoi, alors qu’elle n’a absolument rien à y faire. L’usager qui s’insère ainsi prend le risque d’avoir de grands soucis en se faisant accrocher par l’un des véhicules ou en raison de sa présence. Il gène la communication entre le conducteur du véhicule de protection arrière (qui est LES YEUX quant au gabarit à l’arrière) et peut voir sa responsabilité recherchée et engagée de par sa présence en cas d’accrochage ou d’accident

Sans l'utilisation des motos la progression serait bien plus fastidieuse !

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Lorsque l’on connait l’importance des sommes engagées pour les marchandises transportées… les conséquences pécuniaires pour l’assureur risquent de ternir quelque peu ses relations avec l’assuré.

De plus, il est de l’intérêt des usagers de respecter les consignes et gestes faits par les guideurs.

Le décrêt 2011-335 du 28 mars 2011 relatif au guidage des convois prévoit en effet dans son article 2 :

« Après le troisième Alinéa de l’article R.433-2 du code de la route, il est ajouté un quatrième alinéa ainsi rédigé :

« Le fait pour tout usager de contrevenir aux indications des conducteurs des véhicules de guidage mentionnés à l’article R. 433-17 et mettant en oeuvre les mesures de circulation précisées par l’arrêté du Préfet autorisant le transport exceptionnel est puni de l’amende prévue pour les contraventions de 4ème classe »  (A savoir 135 €uros)

Les guideurs ne sont pas habilités à verbaliser mais tout agent assermenté présent ne manquera pas de le faire.

Nous avons parfaitement conscience que le passage se fait parfois au prix d’une très grande gène pour les usagers mais la bonne coopération des usagers ne peut être que bénéfique pour un gain de temps et une meilleure sécurité pour tous.

Rien de tel pour "purger" une voie dans le cas, comme ici, d'un passage en contresens.