A quand une évolution de la règlementation ???

Cela fait plus de deux ans que les guideurs et conducteurs de voitures-pilote et de protection arrière ont fait remonter aux instances gouvernementales que la règlementation faite visiblement à la hâte et par des gens qui ne connaissent pas les convois autrement que sur photos n’est pas applicable, et que TOUS LES JOURS, les acteurs de la sécurité routière que nous sommes, prenons des risques sans avoir la moindre reconnaissance et couverture par les assurances.

En effet, pour schématiser, il nous est demandé de faire passer un éléphant dans un trou de souris mais sans en toucher les bords. Appliquer les règles de sécurité afin que tout se passe pour le mieux, nous le faisons mais nous risquons de nous voir reprocher de nous trouver dans une position sur la chaussée « non prévue » par le code de la route… Comment bloquer physiquement un véhicule survenant en face sur une route bidirectionnelle de 7 mètres de largeur en ayant derrière soi un convoi exceptionnel de plus de 5 mètres… La seule solution est de se mettre sur la voie inverse,  face « au danger » afin d’éviter que le véhicule léger ne finisse en cabriolet et que les occupants « en perdent la tête »… et pourtant. Des guideurs et conducteurs de VP se sont vus reprochés cette position salutaire pour les usagers mais « contraventionnelle » pour quelques fonctionnaires qui se sont empressés de les verbaliser car une ligne continue « empêchait cette manœuvre »

Ne pensez-vous pas que cette position puisse se justifier dans certains cas ?

La position "à gauche" est indispensable également pour le conducteur du véhicule de protection arrière qui est "les yeux du chauffeur" de l'ensemble routier et qui dans certains cas manoeuvre la semi-remorque à l'aide d'une télécommande... "Quid" de la réglementation et de la couverture "assurancielle"...

Situation ubuesque où le guideur et conducteur de VP selon le décret et l’arrêté régissant l’activité sont  chargés d’assurer la sécurité des usagers mais sans en avoir réellement les moyens et sans bénéficier de ce fait d’un cadre assuranciel clair.

Fort heureusement, dans le cas des verbalisations, à ma connaissance, les « contrevenants »  qui ont écrit à l’Officier du Ministère Public près le Tribunal de Police ont expliqué les raisons de cette manœuvre et ont vu les poursuites classées sans suite mais… que de temps de perdu pour tout le monde.

Des députés et sénateurs ont été contactés, des questions ont été posées… des réponses données mais des « non réponses », rien qui n’a fait avancer le « schmilblick » en fait des « Dites moi ce dont vous avez besoin, je vous expliquerai comment vous en passer !!!… » Des courriers ont été également envoyés aux Ministères concernés. Mis à part une réunion en septembre 2012… depuis rien n’a bougé, nous sommes le cadet des soucis de nos gouvernants. Le président de la FNPSTE n’a reçu aucune réponse à ses courriers, la balade « Parisienne » des guideurs et VP en avril 2013, destinées à attirer l’attention des « décideurs » n’a eu aucun effet. C’est normal, nous n’avons rien cassé, fait un mouvement de protestation « responsable », nous sommes donc non dangereux ! QUEL MEPRIS pour notre profession et pour VOTRE sécurité !

SECURITE ROUTIERE ! Des grands « MAUX » où les remèdes trouvés par nos « experts gouvernementaux » sont onéreux pour les patients et où il n’existe aucune médecine de prévention… uniquement des soins palliatifs.

Nous attendons toujours que des représentants des guideurs et VP soient reçus par des instances gouvernementales. Certains d’entre nous connaissent ce qu’est la sécurité routière, non seulement au travers de cette nouvelle activité mais parfois en raison de dizaines d’années passées au quotidien SUR LE TERRAIN (en POLICE, CRS ou GENDARMERIE) et non derrière un bureau. Nous avons des retours d’expériences, des pistes de travail et nous souhaitons qu’enfin quelqu’un daigne nous recevoir et nous écouter avant qu’il ne soit décidé « un jour » de « pondre » une nouvelle règlementation une nouvelle fois inapplicable sur le terrain, et avant surtout que ne survienne un drame. Les seuls accidents ont été corporels parfois très graves mais pour l’instant pas mortels.

Lors des réponses faites aux députés et sénateurs, nous avons à chaque fois la même réponse du Ministre de l’intérieur (un copier-coller à 100% identique à chaque fois) Ces réponses ?

Un magistral « bottage en touche » en faisant des « non réponses », les arguments et « solutions avancées » n’en sont pas. En effet : A propos des feux bleus semble t’il réclamés par l’un ou plusieurs des interlocuteurs des sénateurs et députés il est répondu qu’il n’en est pas question car nous sommes « privés »…

Petite question : Les ambulances… ne sont t’elles pas « privées » ? GDF et ses véhicules d’intervention n’est t’elle pas une entreprise « privée » ?  La SANEF, la SAPRR, SAPN, toutes les société d’autoroutes ne sont t’elles pas « privées » ?… et pourtant tous les véhicules d’intervention possèdent des feux bleus…  Même si cette question n’est selon moi pas la « priorité absolue » dans les sujets à traiter, nous attendons toujours que « l’intérieur » ouvre les yeux et le  dialogue…

Nous en avons plus qu’assez des  réponses politiciennes par excellence qui ne feront rien avancer, et au final du plus profond mépris en ne répondant même pas par exemple au courrier qu’à titre personnel j’ai envoyé au Président de la République, transmis « pour action » au Ministre des Transports, lequel a lui-même très rapidement transmis au Ministre de l’Intérieur… et qui depuis le mois de Novembre 2013 n’a toujours pas répondu…

Nous sommes heureux d’apprendre que quelque chose, une « évolution » se prépare dans les bureaux du ministère de l’intérieur. Avec qui ? Concertation ? Que nenni, pas besoin, nous devons avoir dans ces bureaux des guideurs et conducteurs de VP qui connaissent ce qu’est un convoi, sinon pourquoi est-ce que le Ministre s’est fendu dans son commentaire à l’assemblée Nationale qu’en cas de besoin de transgression du code de la route pour des franchissements divers, nous avons la possibilité de faire appel aux FDO…

Monsieur le Ministre, je vous informe que certains convois dit exceptionnels le sont par leur très grande largeur, leur très grande longueur et que les infrastructures sont très rarement conçus pour eux. Au contraire, à l’époque où des immondes criminels du volants  circulaient en toute impunité à des vitesses de folie (à partir de 56 km/h constaté et 51 retenu en agglomération), tout à été fait artificiellement pour réduire au quasi immobilisme ces inconscients mais cela gène considérablement la progression des convois qui doivent de ce fait être EN PERMANENCE sur certains tracés en infraction…

Il va donc falloir, si nous respectons vos consignes, faire appel aux FDO, les retirer des tirelires « mobile-mobile » pour les remettre à nouveau devant les convois pour nous faire passer ces passages « litigieux » pour vous mais que nous passons actuellement en toute illégalité et sans couverture assurancielle.

(Exemple sur un trajet DIEPPE- environs d’AUXERRE avec des pâles de 48 mètres de longueur : 9 rond-points sont pris par la gauche et 6 ilôts sont pris à contresens dont une traversée complète d’agglomération en raison de la pose de lampadaires qui ont une forme… incompatible avec le passage du convoi par la droite… Recommandez vous que nous dérangions à 15 reprises les Policiers et Gendarmes compétents territorialement ? Avez vous une solution pour stationner nos convois pendant l’attente ?)

Rassurez vous, vos fonctionnaires qu’ils soient de la Police ou de la Gendarmerie savent que l’éléphant ne peut pas passer dans le fameux trou de souris et… nous laissent faire lorsque qu’ils constatent que nous le faisons de manière très professionnelle, en toute sécurité, comme nous le faisions à l’époque où nous étions avec des motos bleues ou des motos blanches. Ils savent eux qu’il est IMPOSSIBLE de faire avancer de « l’exceptionnel » dans des circonstances et des configurations de lieux « ordinaires »

En effet, là où selon vous les FDO sont nécessaires et même indispensables, là où selon vos dires ils devraient nous faire passer, il va falloir compter non plus en jours mais en semaines pour faire le même trajet… De plus, pour attendre l’arrivée des FDO pour effectuer ces passages, encore faudrait t’il CREER des parkings afin de pouvoir stocker les convois en attente car… pour ce qui est des passages « obligatoires », nous savons ce qu’est l’attente et au travers de cette dernière la charge de travail des fonctionnaires de la Police et de la Gendarmerie qui ont j’en suis certain d’autres chats à fouetter.

Il suffirait de TRES PEU DE CHOSES pour que cela puisse s’arranger pour tout le monde !…

Invitez donc un de vos conseillers à venir nous accompagner, nous guideurs, VP ou conducteurs de convois exceptionnels pour voir comment cela se passe. Nous faisons dans « l’exceptionnel » pas dans le transport « 44 tonnes », la réalité est toute autre !!!…

Invitez nous afin que nous puissions vous faire remonter les informations du terrain QUE VOUS N’AVEZ PAS car ce ne sont pas ceux qui vous entourent qui vivent NOTRE activité au quotidien et qui la connaissent mieux que nous. Il n’y a aucune honte à faire appel à des plus petits que soi, c’est même une énorme preuve d’intelligence !

Alors s’il vous plaît Monsieur le ministre, messieurs les décideurs, n’attendez pas que le drame survienne. La balle est dans votre camp !