Présentation du matériel utilisé pour le guidage de convois exceptionnels

Une petite visite chez HONDA France pour leur présenter la machine et les convaincre de la réaliser équipée d'origine...

Titulaire du permis de conduire moto depuis 1979, j’ai parcouru des centaines de milliers de kilomètres que ce soit à titre personnel ou professionnel.

Au moment de choisir une moto pour exercer mon activité de guidage, la question suivante s’est posée.

Quelle machine pour quel usage ?

Fiabilité, protection, équipement, prix de revient (consommation et « consommables ») je n’ai pas cherché longtemps avant de choisir la HONDA 700 Deauville.

700 cm3, ABS, poignées chauffantes, selle confort, prise 12V, sacoches (option couvercles larges) et top case d’origine. Les 65 chevaux de son moteur sont suffisants pour l’usage « guidage convois et liaisons ».

Si effectivement les 107 CV d’autres machines sont confortables dans certains cas, j’ai préféré cette moto réputée à une époque comme étant « la moto des coursiers » et c’est dire si la fiabilité est connue et reconnue. Certaines affichent semble t’il plus de 300 000 km au compteur avec le moteur d’origine…

Seule entorse à son équipement de série, en raison de ma taille (1m87) la bulle d’origine est remplacée par une bulle plus haute (+ 10 cm) laquelle est rectifiée en reperçant deux trous afin de la positionner à + 5 cm.

En effet, en position + 10, la buée ou l’eau sur la bulle gène la visibilité ce qui peut être dangereux. Ainsi positionnée, la visibilité est bonne, tout comme la protection.

La moto est mise en jaune grace au procédé de COVERING à savoir l’application d’adhésif jaune sur tous les éléments peints. Deux zébrés rouge et blanc complètent la signalisation latéralement.

La signalisation lumineuse est mise en place tant à l’avant qu’à l’arrière par l’adjonction de deux feux à éclats à leds. Le fait d’avoir deux systèmes identiques à l’avant et l’arrière (bien que non obligatoire à l’arrière) a un double intérêt.

1 : la parfaite perception de la moto par l’arrière et le fait qu’ainsi équipée les usagers perçoivent qu’il ne s’agît pas d’une moto « comme les autres ».

2 : Si par malheur le système de signalisation avant (boitier de puissance ou boitier de commande) tombe en panne… il suffit d’utiliser celui de l’arrière… ainsi la moto reste opérationnelle et règlementaire !…

Pour cela il suffit d’intervertir les connexions sous la selle.

La possibilité de chargement est telle qu’un minimum de matériel de réparation est emmené : petit outillage, nécessaire de réparation de pneus tubeless, petite trousse de secours, colliers plastique, sangles. L’équipement est complété par l’indispensable dans nos contrées pluvieuses (de temps en temps) :  un jeu de gants d’été, un jeu de gants d’hiver de rechange (on est moins à l’aise une fois mouillé) et bien sûr les vêtements de pluie qu’ils soient d’origine « moto » pour les liaisons ou d’origine BTP pour répondre à la norme EN471 en action de guidage des convois.

En outre, quelques accessoires fort utiles et même indispensables complètent l’équipement : la Cibi afin de pouvoir communiquer avec les véhicules du convois autrement que par gestes et le GPS pour une prise en charge des convois sans difficulté lorsque l’on ne connait pas le secteur. Ce GPS bénéficie de la technologie Bluetooth qui permet de recevoir les instructions directement dans le casque, tout comme les appels téléphoniques, sans autre manipulation que d’appuyer sur le bouton de l’oreillette bluetooth associée solidaire du casque.

Ces appareils bien que « couteux » sont indispensables pour travailler sereinement et « en sécurité »

Ces choix ont été édictés par mon expérience de la moto et du métier.